Pour l’élite de nos sociétés progressistes, les idées conservatives sont une hérésie qui appartient au passé… et doit surtout y rester. Ils ont cru le cauchemar fini, pendant un temps, vingt ans, peut-être, de la chute de l’URSS aux années 2010. Le monde entier semblait sur les rails de la mondialisation marchande, sur le point de confirmer la théorie de la « fin de l’histoire » de Francis Fukuyama, et ces maudites idées semblaient bien parties pour disparaître. Mais tout ne s’est pas passé comme prévu. Avec l’émergence des « populismes », terme dont le sens me laisse toujours perplexe à ce jour, les progressistes paniquent. La violence de ce sentiment explique la radicalisation de leurs idées et de leur expression. Finies les subtilités : le conservatisme, c’est le fascisme.
Félix Croissant, pour le SOCLE