Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

sculpture

  • La Fontaine de Trevi, Rome

    Un chaos rocheux inondé de flots tumultueux s'étale devant nous, aux pieds du puissant Titan Océan, debout sur son char de coquille tiré par deux Tritons et deux chevaux marins. Derrière lui, une immense façade classique se dresse jusqu'aux sensuelles statues des Quatre Saisons et au magnifique blason des Corsini. Cette source est mise en valeur par un monument où l'art, la nature, le sacré et l'histoire romaine se mêlent. Le bruit de l'eau, la sculpture et l'architecture de tradition antique, l'ingéniérie romaine, l'evergétisme pontifical et la générosité de la Nature concourent à ce monument baroque qui est une grande gloire de la civilisation occidentale.

     

    Lire la suite

  • La Pudeur, d'Antonio Corradini (1752)

       "La Nature aime à se cacher"

    Héraclite d’Éphèse, VIe s. av. J.-C.

     

    Une jeune femme voilée d'un drapé mouillé fort transparent lève un regard éthéré, comme étouffé de pureté, vers un ciel qui semble l'aspirer. La nudité de son délicieux corps nous apparaît derrière les délicats plis de ce tissu diaphane. Cette parfaite beauté, aux seins fermes et aux hanches rondes, déploie une guirlande de roses, symbole de la fugacité des beautés matérielles, qu'elle honore pourtant si bien. Une urne cinéraire est posée à ses pieds et une plaque de marbre brisée sous son bras droit. Sur cette dernière figure une inscription latine commençant par "Pacis Aeternae", soit "Paix éternelle". Elle se poursuit par un hommage à Cecilia1, la mère du commanditaire, morte alors qu'il n'avait pas un an.

     

    Lire la suite

  • Gaulois vaincus, copies romaines

      Menés par leurs chefs Lutérios et Léonorios, des Gaulois viennent prêter main forte au roi grec Nicomède Ier contre le souverain séleucide Antiochos Ier, en 278 av. J.-C. En échange, les Gaulois reçoivent une terre au centre de l'Anatolie. Ils poursuivront cependant leurs razzias contre les royaumes grecs d'Asie mineure jusqu'à ce qu'en 230 av. J.-C., le roi Attale Ier ne remporte plusieurs victoires définitives contre eux. C'est pour célébrer ces victoires que le royaume de Pergame érigea deux monuments en l'honneur de leurs farouches ennemis, l'un sur l'acropole de Pergame, l'autre sur celle d'Athènes, capitale de la civilisation grecque.

    Lire la suite

  • La Victoire de Samothrace

    Apparition divine, la Victoire de Samothrace se pose au milieu du champ de bataille pour offrir à l'armée favorisée par les dieux les lauriers mérités. Contrairement aux peuples d'Afrique et d'Asie, les Grecs n'ont jamais représenté leurs succès militaires par l'écrasement facile d'un ennemi minuscule, fuyard et grouillant. L'image noble et fière de cette compagne d'Athéna leur semblait plus humble, plus respectueuse des divinités présidant au combat et, surtout, plus adaptée a une pensée qui deviendra caractéristique de l'Europe et qui est celle de l'allégorie. La personnification d'un principe sacré par une personne que l'on honore. Comment mieux définir le paganisme ? Comment mieux distinguer le christianisme européen de ses origines asiatiques ? Le respect grec de l'ennemi était tel que, lorsque le roi Attale Ier remporta une bataille décisive contre les Gaulois, il dédia deux monuments en l'honneur de la bravoure de ses ennemis : l'un dans sa capitale de Pergame, l'autre dans cette capitale de la civilisation grecque qu'était Athènes. Tous deux étant composés de plus d'une centaine de statues juchées sur un haut podium. Les Gaulois y étaient représentés dans des attitudes de courage et de valeur guerrière. "A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire."

    Lire la suite