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libéralisme

  • Qu'est-ce que le conservatisme ?, de Jean-Philippe Vincent

    Le conservatisme jouit en France d’une réputation exécrable, que nous avons déjà étudiée dans une précédente critique positive, dédiée à l’essai Conservateur, soyez fiers !, de Guillaume Perrault. Il est affecté de deux tares : d’abord, son assimilation au néoconservatisme américain, belliqueux et ultracapitaliste ; ensuite, son association à l’immobilisme. Il serait en quelque sorte « l’idéocratie des droits acquis », comme l’écrit l’ancien énarque Jean-Philippe Vincent, auteur de Qu’est-ce que le conservatisme ?, paru en 2016. Un obstacle à toute réforme. La réalité est pourtant bien différente. Le conservatisme est naturellement constitué d’un corpus d’idées, qui sont amplement présentées dans l’essai, mais s’il a su perdurer depuis Aristote, ou au plus tard Cicéron, et sous diverses formes, comme l’augustinisme et le thomisme, c’est qu’il sait aller de l’avant… et surtout qu’il n’est pas qu’une idéologie : il se double de ce qu’on peut appeler un « style de pensée », raison pour laquelle on le confond souvent avec le traditionalisme et l’immobilisme. Ce corpus d’idées se mêle d’« habitudes » qu’un des fondateurs de la sociologie moderne, Karl Mannheim, nomme « intentions de base », la première étant de maintenir les conditions du vivre-ensemble… en s’inscrivant dans la continuité. Il n’a pas de finalité en vue, car il se fonde moins sur des fins que sur des procédures, comme la démocratie pure, ou la common law britannique.

     

    Félix Croissant, pour le SOCLE

    La critique positive de Qu'est-ce que le conservatisme ? au format .pdf.

     

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  • Au-delà des Droits de l'Homme, d'Alain de Benoist

    Alain de Benoist est un philosophe et journaliste français, ainsi qu'une figure de la Nouvelle Droite, courant de pensée national-européen lié au Groupement de Recherche et d'Études pour la Civilisation Européenne (GRECE), qu'il a cofondé en 1969. On lui doit un nombre incalculable d'essais comme L'Empirisme logique, Les Idées à l'endroit, Comment peut-on être païen ? (dont une critique positive est disponible sur ce site), et très récemment Le Traité transatlantique et autres menaces. Au sein du Socle, réunion d'Européens attachés aux traditions de leurs pères, le libéralisme, doctrine émancipatrice et donc intrinsèquement opposée au traditionalisme, n'est pas exactement en odeur de sainteté. Un des premiers textes rédigés pour le Socle traitait de L'Empire du Moindre Mal, brillant réquisitoire contre le libéralisme par le grand penseur de gauche Jean-Claude Michéa. Malgré toute la bonne volonté de son auteur, ledit texte n'avait hélas pas été accepté car il ne collait pas à la ligne éditoriale du Socle, alors en pleine ébauche : plutôt qu'une critique positive, c'était une descente en flammes d'un modèle honni. Alain De Benoist a publié en 2016 Au-delà des Droits de l'Homme, charge aussi subtilement virulente que surprenante dans ses propositions contre ce qui est, avant tout, un dogme d'essence profondément libérale. Mais il y a critique et critique ! Pour le philosophe allemand Carl Schmitt, on se définit par son ennemi. Il peut être un facteur d'aliénation… ou d'émancipation, de la même façon qu'une critique peut être négative… ou positive, selon le talent de l'auteur – et son humeur. En dépit de sa qualité de charge, Au-delà des Droits de l'Homme s'impose en plusieurs endroits une dose d'apologie, pour que le lecteur n'ait pas que du négatif à se mettre sous la dent, et nous nous sommes efforcés de synthétiser cette partie le plus fidèlement possible. Après tout, le sous-titre de l'essai est bien « pour défendre les libertés »… 

     

    Félix Croissant, pour le SOCLE

    La critique positive d'Au-delà des Droits de l'Homme au format .pdf

     

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  • Vers un Ordre Social Chrétien, de René de La Tour du Pin (Partie II)

    Publié en 1907, Vers un Ordre social chrétien est l’œuvre majeure et définitive de René de La Tour du Pin. Elle représente à elle-seule l'ensemble du programme corporatiste moderne. Elle est ainsi pour le camp nationaliste une source incontournable d’idées et de réflexions, dans son refus à la fois de la dictature de haine à l’égard de la Tradition et de celle du marché, et par sa volonté de trouver une troisième voie économique et sociale en adéquation avec les valeurs traditionalistes et nationalistes.

     

    La première partie de notre Critique Positive s'attachait à la présentation de l'économie sociale de l'oeuvre de La Tour du Pin. Mettons à présent en lumière les principes politiques qui structurent le régime corporatif, et voyons quelles causes ont pu précipiter l'Ordre Ancien dans l'anarchie révolutionnaire.

     

    Vaslav Godziemba, pour le SOCLE

    La critique positive de Vers un Ordre Social Chrétien (Partie II) au format .pdf

     

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  • Vers un Ordre Social Chrétien, de René de La Tour du Pin (Partie I)

    Vers un Ordre social chrétien est l’œuvre majeure et définitive de René de La Tour du Pin. Publié en 1907, elle est constituée d'articles rédigés entre 1882 et 1907 et ordonnés afin de dégager la cohérence de la pensée de son auteur. Il représente ni plus ni moins que l’entièreté du programme corporatiste moderne.

    Il est ainsi pour le camp nationaliste une source incontournable d’idées et de réflexions, dans son refus à la fois de la dictature de haine à l’égard de la Tradition et de celle du marché, et par sa volonté de trouver une troisième voie économique et sociale en adéquation avec les valeurs traditionalistes et nationalistes.

     

    Vaslav Godziemba, pour le SOCLE

    La critique positive de Vers un Ordre Social Chrétien (Partie I) au format .pdf

     

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  • Romantisme et révolution, de Charles Maurras

    Romantisme et Révolution est un livre de Charles Maurras publié en 1922 et réunissant L'Avenir de l'Intelligence et Trois idées politiques. L'acquisition de ce livre n'a pas été des plus simples, comme souvent, hélas, avec cet immense théoricien de la monarchie, dont on trouve, au mieux, le dixième de l'œuvre sur un site pourtant fourni comme Amazon – on regrettera, au passage, que l'Action Française ne se soit pas encore chargée d'une réédition de son œuvre. La copie que nous nous sommes procurés, imprimée aux USA et dénuée d'éditeur, est présentée sur sa couverture comme une "édition définitive" comprenant d'autres essais intitulés Auguste Comte, Le Romantisme féminin, Mademoiselle Monk, et L'Invocation à Minerve. Nous ne nous pencherons pas sur ces derniers pour deux raisons : d'abord parce que le premier, véritable ode à Auguste Comte, nous est d'un intérêt très limité, le positivisme constituant à notre sens une faille énorme dans la pensée maurrassienne (nous y consacrerons éventuellement un texte dans un futur proche) ; ensuite parce qu'en comparaison de L'Avenir de l'Intelligence, les trois suivants sont, somme toute, assez mineurs.

     

    Félix Croissant, pour le SOCLE

    La critique positive de Romantisme et révolution au format .pdf

     

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