La vulgate (sans mauvais jeu de mots) actuelle est un peu trop rebattue : le christianisme, et particulièrement le catholicisme, serait une religion « réactionnaire », possédant une « institution blanche raciste », voire même clairement liée aujourd’hui avec « l’idéologie fasciste » si on s’y penche un peu. Voilà ce que les moralisateurs médiatiques donnent en pâture à la plèbe européenne occidentale. Un traditionnaliste attentif y verra le travail de sape dont le libéralisme mondialiste a besoin. Sape des fondations des structures traditionnelles civilisationnelles millénaires, et en premier lieu de celles de l’Eglise, afin de mieux faire progresser l’individu vers son indétermination totale.
Paru en 2019, l’ouvrage Le christianisme en procès, sous-titré Lumière sur 2000 ans d'histoire et de controverses, affiche dès l’introduction un propos clair : « s’attaquer sans préjugés à l’histoire du christianisme et à ses scandales à l’aide du scalpel de la science ».
Il se veut une compilation résolument universitaire et scientifique de ce qu’il est possible de dire « à date » sur les moments polémiques de l’histoire chrétienne. Il puise une grande partie de ses sources dans l’immense ouvrage d’Arnold Angenendt, Toleranz und Gewalt, « Tolérance et Violence », qui abordait déjà l’Histoire du christianisme par le prisme de ses scandales, et s’est appuyé sur l’expertise de professeurs d’histoire contemporaine, de l’Histoire de l’Eglise et de théologiens afin d’affiner ou de revoir ses conclusions.
Vaslav Godziemba, pour le SOCLE
La critique positive de Le Christianisme en Procès au format .pdf