Le Cœur rebelle est un livre à part dans l’œuvre de Dominique Venner. L’homme n’aimait pas parler de lui, sa spartiate pudeur l’en empêchant. Parler de soi ou du passé faisait partie des choses qui l’ennuyaient au plus haut point. Etre tourné vers l’avenir et l’action plutôt que vers le passé et le ressentiment, voici une leçon que l’historien méditatif souhaitait voir comprise par bien des nôtres. Mais revenir sur son parcours personnel constitue parfois une nécessité, qu’elle soit d’ordre personnelle ou permettant de transmettre une expérience, des exemples à ceux qui nous succèderont. Ce retour à soi ne fut cependant pas chose aisée. Comme il est inscrit en quatrième de couverture et en page 190 du livre: « Il a fallu du temps pour digérer les passions, les affronts, les massacres, toute cette haine déversée sur les nôtres. Il fallut du temps pour atteindre à une vue élargie et apaisée, pour passer d’un nationalisme de combat à la conscience sereine de l’identité. Oui, il a fallu du temps pour en arriver à cette idée nouvelle qu’en affirmant l’identité de « mon peuple » je défends celle de tous les peuples, qu’en assurant le droit égal de chaque culture, j’assume le même droit pour les miens ». Un effort qui ramènera Dominique Venner sur son engagement pendant la guerre d’Algérie puis sur son combat politique jusqu’en 1967, date à laquelle il se muera peu à peu en l’historien méditatif que nous connaissons.
Par Gwendal Crom, pour le SOCLE
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