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conservatisme

  • De Republica, de Cicéron

    Un des objets du Socle est d’explorer les pistes de résolutions conservatrices aux grandes crises que traverse actuellement la civilisation européenne. Parce qu’il existe peu de notions aussi mal comprises que le conservatisme, c’est à ce dernier que l’auteur de ces lignes a consacré ses trois précédentes critiques positives, en s’arrêtant sur De l’urgence d’être conservateur, de Roger Scruton, Conservateurs, soyez fiers !, de Guillaume Perrault, et Qu’est-ce que le conservatisme ?, de Jean-Philippe Vincent. Trois lectures passionnantes que le conservatisme méritait amplement, mais il était temps de passer à autre chose, du moins pour le moment. À quoi ? Ces dernières années, la section Libre pensée du Socle a également abordé la question de la monarchie (notamment à travers le royalisme de Maurras) et celle de l’aristocratie (avec Vladimir Volkoff). Et la question demeurait : comment harmoniser ces deux concepts, beaux mais datés, avec ce que nous a apporté de positif la « modernité », comme l’État de droit ? N’avons-nous pas parlé de pistes de résolutions ? Cela tombe bien : Vincent, vers la fin de son ouvrage, propose au conservateur de remonter le temps pour s’arrêter sur la pensée de Cicéron, et notamment son « régime mixte ».

     

    Félix Croissant, pour le SOCLE

    La critique positive du De Republica au format .pdf

     

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  • Qu'est-ce que le conservatisme ?, de Jean-Philippe Vincent

    Le conservatisme jouit en France d’une réputation exécrable, que nous avons déjà étudiée dans une précédente critique positive, dédiée à l’essai Conservateur, soyez fiers !, de Guillaume Perrault. Il est affecté de deux tares : d’abord, son assimilation au néoconservatisme américain, belliqueux et ultracapitaliste ; ensuite, son association à l’immobilisme. Il serait en quelque sorte « l’idéocratie des droits acquis », comme l’écrit l’ancien énarque Jean-Philippe Vincent, auteur de Qu’est-ce que le conservatisme ?, paru en 2016. Un obstacle à toute réforme. La réalité est pourtant bien différente. Le conservatisme est naturellement constitué d’un corpus d’idées, qui sont amplement présentées dans l’essai, mais s’il a su perdurer depuis Aristote, ou au plus tard Cicéron, et sous diverses formes, comme l’augustinisme et le thomisme, c’est qu’il sait aller de l’avant… et surtout qu’il n’est pas qu’une idéologie : il se double de ce qu’on peut appeler un « style de pensée », raison pour laquelle on le confond souvent avec le traditionalisme et l’immobilisme. Ce corpus d’idées se mêle d’« habitudes » qu’un des fondateurs de la sociologie moderne, Karl Mannheim, nomme « intentions de base », la première étant de maintenir les conditions du vivre-ensemble… en s’inscrivant dans la continuité. Il n’a pas de finalité en vue, car il se fonde moins sur des fins que sur des procédures, comme la démocratie pure, ou la common law britannique.

     

    Félix Croissant, pour le SOCLE

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  • Conservateurs, soyez fiers !, de Guillaume Perrault

    L’objet de cette critique positive est venu naturellement à son auteur, alors qu’il se lamentait que les penseurs royalistes soient trop religieux, que les penseurs contre-révolutionnaires soient trop dogmatiquement réacs, que les penseurs anglophones soient un peu trop libéraux à son goût, et que certains hérauts de la tradition ne le soient pas au contraire pas assez à son goût : il lui fallait enfin aborder la question du conservatisme a) contemporain et b) à la française. Pas un conservatisme spécifiquement royaliste, ni un conservatisme gaulliste : le conservatisme dans toute sa glorieuse imprécision. Et le fait est qu’à ce sujet, les écrits francophones ne sont pas si nombreux, d’autant que nombre de pseudo-conservateurs de nos contrées se convertissent à sa version anglaise, le libéral-conservatisme, auquel ni les ouvrages d’Edmund Burke, ni la passionnante lecture de l’essai de Roger Scruton De l’urgence d’être conservateur, ne l’ont converti. Puis lui est apparu la couverture d’un livre dont le titre avait l’avantage d’être clair, Conservateurs, soyez fiers !, écrit par un certain Guillaume Perrault, diplômé de Science Po et grand reporter au Figaro aux airs de gendre idéal. Votre serviteur voulait du français : il a eu droit à du français, Perrault évoquant Michel Sardou dès la première page. Mais c’est pour la bonne cause : la chanson qu’il a en tête, c’est La Débandade

     

    Félix Croissant, pour le SOCLE

    La critique positive de Conservateurs, soyez fiers ! au format .pdf.

     

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  • 12 Rules for Life, de Jordan B. Peterson

    Jordan B. Peterson est un psychologue et universitaire canadien dont les domaines de recherche vont de la mythologie à l'idéologie, en passant par la psychopharmacologie et la métaphysique. À l'automne 2016, ce monsieur respectable mais également sans histoire s'est vu poussé dans ses derniers retranchements éthiques par des militants trans hystériques qui cherchaient à lui imposer publiquement, au nom de la « tolérance », l'emploi de pronoms qu'ils s'étaient attribués arbitrairement. L'altercation s'est produite devant l'université de Toronto, dans le contexte du débat houleux sur la loi C-16, qui prévoyait de criminaliser tout refus d'employer les pronoms fantaisistes de transsexuels mal lunés au nom du principe encore plus toxique de non-discrimination (loi liberticide passée depuis, le Canada de Justine Trudeau étant un enfer en préparation). Une vidéo de l'altercation entre « JBP » et les militants a été diffusée sur YouTube peu de temps après, sans doute dans le but de lui attirer des ennuis, voire de le faire renvoyer de l’université de Toronto. Résultat : en quelques mois, sa chaîne YouTube est passée d'une dizaine de milliers d'abonnés à cinq cents milles (pour atteindre aujourd'hui le million trois cents mille) ; et cette affaire, qui a effectivement failli lui coûter sa place tant ses collègues étaient des monstres de camaraderie face à l'adversité, en a fait une sorte de héraut de la droite conservatrice – malgré lui, faut-il préciser, puisqu’il s'était jusqu’alors tenu à l’écart de la politique.

    Avertissement au lecteur : à l'heure où nous publions, 12 Rules for Life n'est pas encore édité en France, et le texte que vous lisez est probablement la première critique du livre rédigée dans la langue de Molière.

     

    Félix Croissant, pour le SOCLE

    La critique positive de 12 Rules for Life au format .pdf

     

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