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aristocratie

  • Par-delà bien et mal, de Friedrich Nietzsche

    « Par-delà bien et mal ». Ce titre résume toute la démarche du philosophe au sein de cet ouvrage. Et pourtant, il nous renseigne mal sur sa finalité. Un simple sous-titre : « Comment naît une aristocratie » suffirait à faire comprendre toute l’ambition de Nietzsche au plus grand nombre. Mais Nietzsche aime à rappeler que ce qui a de la valeur n’est partagé que par peu de gens…

    La démarche nietzschéenne comprend (au moins) trois points de départ : son essence (Nietzsche est un être d’instincts autant que de haute intelligence), sa fonction (c’est un philologue) et sa localisation (l’Europe de la seconde moitié du XIXe siècle).

    Rappelons en effet que Nietzsche est un philologue. Pour celles et ceux qui l’ignorent, la philologie consiste à étudier une langue et sa littérature ainsi que la civilisation qui les a portées. Cette science étudie, compare, analyse systématiquement les différents écrits laissés par une civilisation et cherche à en établir l’authenticité. Et Nietzsche avait jeté son dévolu sur l’Antiquité grecque. Pour ainsi dire, Nietzsche, nommé à l’âge de 24 ans professeur de philologie à l’université de Bâle, avait appris à penser comme un Grec de l’Antiquité.

     

    Par Gwendal Crom, pour le SOCLE

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  • De Republica, de Cicéron

    Un des objets du Socle est d’explorer les pistes de résolutions conservatrices aux grandes crises que traverse actuellement la civilisation européenne. Parce qu’il existe peu de notions aussi mal comprises que le conservatisme, c’est à ce dernier que l’auteur de ces lignes a consacré ses trois précédentes critiques positives, en s’arrêtant sur De l’urgence d’être conservateur, de Roger Scruton, Conservateurs, soyez fiers !, de Guillaume Perrault, et Qu’est-ce que le conservatisme ?, de Jean-Philippe Vincent. Trois lectures passionnantes que le conservatisme méritait amplement, mais il était temps de passer à autre chose, du moins pour le moment. À quoi ? Ces dernières années, la section Libre pensée du Socle a également abordé la question de la monarchie (notamment à travers le royalisme de Maurras) et celle de l’aristocratie (avec Vladimir Volkoff). Et la question demeurait : comment harmoniser ces deux concepts, beaux mais datés, avec ce que nous a apporté de positif la « modernité », comme l’État de droit ? N’avons-nous pas parlé de pistes de résolutions ? Cela tombe bien : Vincent, vers la fin de son ouvrage, propose au conservateur de remonter le temps pour s’arrêter sur la pensée de Cicéron, et notamment son « régime mixte ».

     

    Félix Croissant, pour le SOCLE

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  • Le Cœur Rebelle, de Dominique Venner

    Le Cœur rebelle est un livre à part dans l’œuvre de Dominique Venner. L’homme n’aimait pas parler de lui, sa spartiate pudeur l’en empêchant. Parler de soi ou du passé faisait partie des choses qui l’ennuyaient au plus haut point. Etre tourné vers l’avenir et l’action plutôt que vers le passé et le ressentiment, voici une leçon que l’historien méditatif souhaitait voir comprise par bien des nôtres. Mais revenir sur son parcours personnel constitue parfois une nécessité, qu’elle soit d’ordre personnelle ou permettant de transmettre une expérience, des exemples à ceux qui nous succèderont. Ce retour à soi ne fut cependant pas chose aisée. Comme il est inscrit en quatrième de couverture et en page 190 du livre: « Il a fallu du temps pour digérer les passions, les affronts, les massacres, toute cette haine déversée sur les nôtres. Il fallut du temps pour atteindre à une vue élargie et apaisée, pour passer d’un nationalisme de combat à la conscience sereine de l’identité. Oui, il a fallu du temps pour en arriver à cette idée nouvelle qu’en affirmant l’identité de « mon peuple » je défends celle de tous les peuples, qu’en assurant le droit égal de chaque culture, j’assume le même droit pour les miens ». Un effort qui ramènera Dominique Venner sur son engagement pendant la guerre d’Algérie puis sur son combat politique jusqu’en 1967, date à laquelle il se muera peu à peu en l’historien méditatif que nous connaissons.


    Par Gwendal Crom, pour le SOCLE

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  • Tarass Boulba, de Nicolas Gogol (Troisième Partie)

    Depuis sa première parution en 1842, Tarass Boulba de Nicolas Gogol n’a pas pris une ride. Son « Iliade de la Petite Russie » est ainsi considérée comme l’œuvre la plus lue et traduite de l’écrivain.

     

    Pourtant, de prime abord, le récit semble loin de nos préoccupations ; ainsi les éditions Folio le résume comme « Un épisode imaginaire de la lutte des cosaques contre les Polonais dans l'Ukraine du XVIIe siècle ». On peut alors se demander si l’évocation des steppes, cet « océan de verdure et d’or », ne tiendrait pas pour trop abstraite dans nos contrées ? Dans un contexte de tensions, on peut aussi questionner la faisabilité d’une étude des relations entre l’Ukraine et ces voisins. Si la lecture approfondie de l’œuvre ne permettra pas de trancher ces questions, elle apportera pourtant bien plus à l’Européen : la retranscription de l’esprit ukrainien, incarné par son aristocratie guerrière cosaque. Car plus qu’un simple voyage exotique, la force de Tarass Boulba réside dans l’exaltation de l’héroïsme homérique, dans la réactivation continue d’une nostalgie des morts qui galvanisent les vivants. La conservation de cette longue mémoire explique le caractère obligatoire de son apprentissage par les élèves russes et ukrainiens.

     

    Note aux lecteurs

    Cet article est le dernier d’une série de trois, présentant l’œuvre Tarass Boulba de Nicolas Gogol. Nous avons consacré le premier article à l’Histoire des cosaques ukrainiens, et le deuxième à l’étude des spécificités du mouvement Zaporogue au XVIIème siècle. Dans celui-ci, nous analyserons l’apport de cette œuvre dans la formation de l’identité ukrainienne, puis conclurons selon la méthode du SOCLE.

     

     

    Par Arthur Costa, pour le SOCLE

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  • Tarass Boulba, de Nicolas Gogol (Deuxième Partie)

    Depuis sa première parution en 1842, Tarass Boulba de Nicolas Gogol n’a pas pris une ride. Son « Iliade de la Petite Russie » est ainsi considérée comme l’œuvre la plus lue et traduite de l’écrivain.

     

    Pourtant, de prime abord, le récit semble décorrélé de nos préoccupations ; ainsi les éditions Folio le résume comme « Un épisode imaginaire de la lutte des cosaques contre les Polonais dans l'Ukraine du XVIIe siècle ». On peut alors se demander si l’évocation des steppes, cet « océan de verdure et d’or », ne tiendrait pas pour trop abstraite dans nos contrées ? Dans un contexte de tensions, on peut aussi questionner la faisabilité d’une étude des relations entre l’Ukraine et ces voisins. Si la lecture approfondie de l’œuvre ne permettra pas de trancher ces questions, elle apportera pourtant bien plus à l’Européen : la retranscription de l’esprit ukrainien, incarné par son aristocratie guerrière cosaque. Car plus qu’un simple voyage exotique, la force de Tarass Boulba réside dans l’exaltation de l’héroïsme homérique, dans la réactivation continue d’une nostalgie des morts qui galvanisent les vivants. La conservation de cette longue mémoire explique le caractère obligatoire de son apprentissage par les élèves russes et ukrainiens.

     

    Note aux lecteurs

    Cet article est le deuxième d’une série de trois, présentant l’œuvre Tarass Boulba de Nicolas Gogol. Nous avons consacré le premier article à l’Histoire des cosaques ukrainiens. Dans celui-ci nous étudierons les spécificités du mouvement Zaporogue au XVIIème siècle. Enfin dans le dernier article, nous analyserons l’apport de cette œuvre dans la formation de l’identité ukrainienne.

     

     

    Par Arthur Costa, pour le SOCLE

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