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Île

  • Groix, le havre au milieu des vents

    Dans un « Samouraï d’Occident », Dominique Venner nous recommande de régulièrement aller en forêt pour y méditer, s’y ressourcer. Revenir dans les forêts de nos origines, c’est y suivre les pas de nos plus lointains ancêtres. Nos forêts ont beau s’être déplacées depuis, les gestes, les pensées restent les mêmes lorsque l’on s’y oublie peu à peu dans le silence de l’hiver ou les chants de l’été. C’est notre part contemporaine que l’on y oublie. Notre part intemporelle, notre héritage, c’est-à-dire la manière si particulière que nous avons de percevoir notre monde et héritée de dizaines de milliers d’années de présence sous les cieux d’Europe, peut alors ressurgir le temps d’une balade, d’une randonnée, d’un bivouac. Ce recours aux forêts que Venner et Jünger nous pressent de faire nôtre n’est pas un exercice de relaxation ou une simple méditation. C’est un cheminement sacré, une voie que l’Européen se doit d’emprunter autant que faire se peut. Seul ou avec les siens, on y recherche ce murmure des temps anciens, ce chant des cycles que peuvent nous offrir les saisons et notre mémoire. Nos pieds foulent une terre grasse puis gelée, notre regard se perd dans les cathédrales de hêtres et les ombres des chênes, et les piliers de feu qui annoncent le long sommeil de l’hiver. Lorsque nous parcourons les bois, nous savons que notre existence, bien loin de se limiter à ce cycle que constitue notre propre vie, s’inscrit dans les cycles plus grands de la nature et de l’hérédité. A l’approche du solstice d’hiver, cette même hérédité me pousse vers le nord et le couchant, vers les eaux noires de l’Atlantique et l’invincible granit. L’île sur laquelle renaît le soleil porte le nom de Groix.

     

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