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Esthétique européenne - Page 2

  • La Grande Falsification ou l'art contemporain, de Jean-Louis Harouel

    Qui ne s’est jamais lamenté, chez les esprits encore assez éclairés pour l’entrevoir, devant la laideur généralisée mise au pinacle sous le nom d’art contemporain ? Qui n’a pas soupiré de dédain et de désintérêt en balayant du regard ce que les réactionnaires appelleraient volontiers un « canul’art », ou de l’Art « Comptant-pour-rien » ? Si l’on reste loin des sirènes de la police de la pensée de notre temps le constat est limpide, clair, et ne devrait pas être sujet à polémique : le « tree » de Paul Mac Carthy aux allures de Plug Anal géant, les baudruches versaillaises de Jeff Koons ou les colonnes de béton géométriques du psychorigide Buren entretiennent un rapport à l’esthétique qui n’a plus rien à voir avec celui des œuvres de Michel-Ange et du Caravage.

     

    Néanmoins une question reste en suspens.

     

    Si fait est établi du néant artistique actuel, que peut-on dire du processus de néantisation qui l’a engendré ? En d’autres termes : comment, après les maîtres d’hier, la civilisation occidentale a-t-elle pu accoucher des « créateurs » et des « plasticiens » d’aujourd’hui ?

     

    La Grande Falsification ou l’art Contemporain est un pamphlet politico-esthétique dans lequel son auteur, Jean-Louis Harouel, démonte la supercherie maintenant séculaire de l’art contemporain, héritière de la modernité artistique dite d’avant-garde, et évoque les voies de salut artistique envisageables pour la civilisation occidentale. Son analyse est découpée en trois grandes parties, correspondantes aux différentes crises qui ont frappé l’Art académique millénaire européen : une crise technique, une crise philosophico-esthétique, et enfin une crise politico-financière. Le travail de l’auteur, puissant et direct, apparait salutaire à l’heure où les peuples européens ressentent un cruel besoin de réenchanter leur monde et leur horizon esthétique.

     

     

    Vaslav Godziemba, pour le SOCLE

    La critique positive de La Grande Falsification ou l'art contemporain au format .pdf

     

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  • La Fontaine de Trevi, Rome

    Un chaos rocheux inondé de flots tumultueux s'étale devant nous, aux pieds du puissant Titan Océan, debout sur son char de coquille tiré par deux Tritons et deux chevaux marins. Derrière lui, une immense façade classique se dresse jusqu'aux sensuelles statues des Quatre Saisons et au magnifique blason des Corsini. Cette source est mise en valeur par un monument où l'art, la nature, le sacré et l'histoire romaine se mêlent. Le bruit de l'eau, la sculpture et l'architecture de tradition antique, l'ingéniérie romaine, l'evergétisme pontifical et la générosité de la Nature concourent à ce monument baroque qui est une grande gloire de la civilisation occidentale.

     

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  • La Pudeur, d'Antonio Corradini (1752)

       "La Nature aime à se cacher"

    Héraclite d’Éphèse, VIe s. av. J.-C.

     

    Une jeune femme voilée d'un drapé mouillé fort transparent lève un regard éthéré, comme étouffé de pureté, vers un ciel qui semble l'aspirer. La nudité de son délicieux corps nous apparaît derrière les délicats plis de ce tissu diaphane. Cette parfaite beauté, aux seins fermes et aux hanches rondes, déploie une guirlande de roses, symbole de la fugacité des beautés matérielles, qu'elle honore pourtant si bien. Une urne cinéraire est posée à ses pieds et une plaque de marbre brisée sous son bras droit. Sur cette dernière figure une inscription latine commençant par "Pacis Aeternae", soit "Paix éternelle". Elle se poursuit par un hommage à Cecilia1, la mère du commanditaire, morte alors qu'il n'avait pas un an.

     

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  • La place Stanislas (Nancy)

    La place Stanislas, originellement place Louis-XV, présente des bâtiments d'Emmanuel Héré, des ferronneries de Jean Lamour et Dominique Collin ainsi que des sculptures de Barthélémy Guibal.

     

    Nous voyons ici une place quadrangulaire, bordée de bâtiments de style classique et de grilles rocailles. Elle donne d'un côté sur l'hôtel de ville et de l'autre sur une rue menant à un arc de triomphe, débouchant sur la place d'Alliance, qui donne à son tour sur la place de la Carrière, ovale et fermée par le Palais du Gouvernement. Elle était autrefois ornée d'une statue du roi Louis XV, qui sera détruite à la Révolution et remplacée au XIXe s. par une statue du duc Stanislas. Les réverbères et les lanternes datent également du XIXe s.

     

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  • Le Roi boit ! (version viennoise), de Jacob Jordaens (1640-1645)

    La fête des Rois est une antique réjouissance européenne dont le déroulement n'a pas changé depuis son origine latine. Lors du solstice d'hiver, les Saturnales célébraient les temps heureux et insouciants où le dieu Saturne gouvernait le Latium. Pastoralisme, abondance, absence de villes et pacifisme, mythe de l'âge d'or que l'Histoire peut comprendre comme le souvenir des temps néolithiques. Les anciens Romains réunissaient toute leur famille pour faire bombance d'alcool et de plats en chantant des chants paillards. Ils cachaient une fève dans une galette qu'ils partageaient ensemble, esclaves compris, pour sacrer "prince des Saturnales" celui qui la recevait. Tacite nous rapporte même qu'un roi de Rome était tiré au sort parmi les esclaves pour la durée des festivités. Cette tradition s'est retrouvée intacte après la conversion des Européens au christianisme, grâce à sa possibilité de renvoi à la visite des rois mages à l'Enfant Jésus, le 6 janvier. C'est l’Épiphanie (terme d'origine grecque et qui désignait alors l'apparition, la manifestation des Dieux aux hommes). Les familles et cours européennes maintinrent donc cette tradition jusqu'à nos jours. Le roi ou la reine désignés par le hasard devaient alors vider leur verre sous les acclamations de la tablée : "le Roi, ou la Reine, boit !" Les cours aristocratiques choisissant souvent le plus pauvre enfant des rues qu'ils trouvassent pour le rendre roi d'un soir et riche pour toujours. On a dit que cette inversion burlesque de la hiérarchie servait, à l'instar du carnaval, de soupape de sécurité pour le pouvoir. Pourquoi pas ?

     

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