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Esthétique européenne

  • Au solstice d'été, à la saint-Jean

    L’œuvre que nous voyons ici se nomme La Fête de la Saint-Jean et fut peinte par Jules Breton en 1875. Elle est, hélas, conservée au musée des Beaux-arts de Philadelphie.


    Pieds nus sur l'herbe fraîche et la glaise d'une route aux sillons tracés par les roues des charrettes, une farandole de jeunes femmes tourne joyeusement autour d'un feu. Près d'elles, un jeune homme court, flambeau dressé en main, comme s'il tournait autour de la ronde. Le soir tombe sur cette verte nature agricole, déjà le bleu du ciel s’adoucit de teintes mauves et pastels. Au loin, d'autres hommes brandissent flambeaux ; à droite, un attroupement réunit porteurs de flambeaux près du petit village rural aux toits de chaume. La nuit ne va pas tarder à tomber et, bientôt, les formes ne sortiront de l'ombre que pas les lumières chaudes des feux et froides de la lune qui, gibbeuse et déjà haute, rythme le calendrier agricole.

     

    Gaspard Valènt

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  • De Architectura, de Vitruve

    "Aucune [des parties des ouvrages des Grecs] ne représente une chose impropre : toutes sont fondées sur la Nature, dont jamais ils ne s'écartent ; jamais ils n'ont approuvé ce dont la raison et la vérité ne pouvait soutenir l'explication. C'est d'après ces principes qu'ils ont établi pour chaque ordre les proportions qu'ils nous ont laissé."

     

    Marcus Vitruvius Pollion, dit Vitruve, est l'auteur du plus ancien traité d'architecture nous étant parvenu. Architecte lui-même et partisan du classicisme le plus pur, il devint, à partir de la Renaissance, la plus haute autorité en ce domaine. L'adjectif vitruvienne désignant une architecture classique exempte d'erreurs. Le De Architectura, publié un quart de siècle avant notre ère, expose avec clarté et précision les lois proportionnelles et ornementales permettant de bâtir en accord avec la nature, la raison et la beauté. Il restera le seul manuel d'architecture connu avant la publication, en 1485, soit mil cinq cents ans plus tard, du De Re Aedificatoria d'Alberti, qui d'ailleurs appelle au respect des règles vitruviennes dans une renaissance des arts antiques.

     

    Gaspard Valènt, pour le SOCLE

     

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  • L’Esthétique de la vie, de William Morris

      L'Esthétique de la vie est un discours prononcé par William Morris (1) devant la Society of Art and School of Design de Birmingham en 1896, quelques mois avant sa mort à l'âge de soixante-deux ans. Il fut imprimé la même année dans le journal La Société nouvelle, accompagné de cette citation de Juvénal, dénonciatrice d'une précédente décadence : « Propter vitam vivendi perdere causas », soit « Pour vivre, perdre la raison de vivre. » (2)

    Annonciatrice des malheurs allant s'abattre sur l'Europe avec son industrialisation, L'Esthétique de la vie est l'occasion pour nous de revenir sur un siècle de chute dont le versant historique fut si bien décrit par Dominique Venner dans Le Siècle de 1914. Ici, et en compagnie de William Morris, nous contemplerons désolés la destruction de nos environnements, spirituel comme naturel, les deux étant indéfectiblement liés ainsi que le titre de l'ouvrage, L'Esthétique de la vie, nous le rappelle. Mais la désolation et les pleurs n'ont qu'un temps nous enseigne Athéna, déesse de la guerre et des artisans. Plus que jamais, notre esthétique doit être un combat.

     

    Par Gaspard Valènt, pour le SOCLE

     

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  • Chenonceau

    Depuis cinq siècles, le château de Chenonceau reflète le silence de sa mélodie de pierre dans les eaux bleues du Cher. Le donjon carré de la rive droite en donne les premières notes, aiguës et vives, par son architecture gothique. La symphonie se poursuit sur un rythme plus lent et binaire, dans l'impeccable dessin classique de la galerie sur l'eau. Construit à l'instant où les architectes français adaptaient l'art italien à la manière de bâtir locale, le château de Chenonceau est comme la métamorphose pétrifiée de l'art français au XVIe siècle. Bien plus, c'est tout l'art français du XIIIe siècle au Second Empire qui se déroule sous nos yeux au cours de la visite, incontournable pour tout amoureux de l'art européen.

     

    Gaspard Valènt, pour le SOCLE

     

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  • L'École d'Athènes, Raphaël (1508-1512)

    L’École d'Athènes, Raphaël, fresque de 7,70 mètres de large exécutée de 1508 à 1512 dans les Chambres du Vatican.

     

    Transposer en peinture le génie de la pensée européenne et rendre un éternel hommage aux hommes qui l'incarnèrent, tel fut le défi relevé par Raphaël. Ouvrant les temps de la Renaissance, cette fresque nous montre que tout mouvement, toute ascension ne se fait que dans la reconnaissance de l’œuvre des pères et des sommets qu'ils atteignirent. Reconnaitre, c'est tout à la fois faire preuve de gratitude à leur égard, se reconnaitre dans leur exemple et réapprendre la Tradition qui nous habite et nous lie. Ce que Raphaël donne enfin à voir, c'est la pluralité et l'unité de leur marche vers la Connaissance et le Beau, définition abrégée de toute sagesse.

     

    Gaspard Valènt, pour le SOCLE

     

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