L’histoire du Prince Eric est composée de 6 romans relatant la vie et la mort de ce personnage imaginaire créé par Serge Dalens de 1936 à 1992
Eric est un adolescent de 15 ans, prince de la communauté imaginaire de Swedenborg, fictivement située en Scandinavie. Confronté à d’innombrables dangers et manipulations de la part du 1er Ministre du pays qui souhaite sa destitution, il les traverse avec l’aide de ses amis scouts, rencontrés en France. Bravoure et amitié les aideront à surmonter ces épreuves.
Parviendra-t-il à déjouer les manipulations des traitres et à récupérer sa couronne qui lui a été volée ?
Diane Pélagie, pour le SOCLE
La critique positive de la saga du Prince Eric au format .pdf
Qui est le Prince Eric ?
Eric est né en 1922 au sein de la principauté du Swedenborg en Scandinavie, endroit imaginaire situé au sud-est de la Norvège. Il est le seul fils du Prince Carl Jansen.
On sait peu de choses sur son enfance. Sa mère décède lorsqu’il est très jeune et est élevé par un précepteur. Il perd son père d’une maladie incurable et se retrouve orphelin en 1935. Il devient dès lors l’héritier du trône.
Eric est un jeune homme de son temps, blond aux grands yeux bleus qui pratique de nombreux sports comme la natation, l’équitation ou encore l’escrime. Il reçoit une éducation de qualité puisqu’il parle plusieurs langues, joue du piano et de la guitare.
Mais Eric n’est pas entouré que de personnes bienveillantes puisque son entourage est composé de traitres et de félons. Il découvre que son père n’est pas mort d’un cancer comme on le lui a dit, mais qu’il est décédé suite à un empoisonnement qu’il a subit durant de longs mois.
L’instigateur de cette machination se prénomme Tadek. 1er Conseiller du Prince, Tadek veut la couronne et est prêt à tout pour l’obtenir, jusqu’à tuer tous les membres de la famille royale. Tadek ira même jusqu’à mettre sur le trône un sosie du Prince. C’est ce sosie, prénommé Yngve, qui sera couronné à la place d’Eric le 01er janvier 1937.
Aidé par ses amis rencontrés en France, Eric réussira à déjouer les plans machiavéliques de Tadek. Il finira par monter sur le trône, ayant été émancipé par référendum. Il sera surnommé Eric le Magnifique suite à sa bravoure et à son courage.
La Principauté de Swedenborg est un état neutre mais, par un ancien traité, les membres de la famille royale peuvent servirent l’armée Française en cas de conflits armés. Et en 1940, à la veille du conflit mondial, l’ambassadeur de France informe Eric qu’il est accueilli dans un prestigieux régiment de l’armée française. Eric accepte et se présente à Paris devant le Président de la République et du Conseil d’État. Il est affecté au 10eme régiment de spahis Algériens et est chargé d’une mission spéciale auprès des pays scandinaves.
A Stockholm, il rencontre le Roi Gustave de Suède. La situation empire ; le Danemark s’effondre ; la Norvège est attaquée ; le Prince doit fuir et rejoint le Roi Haakon VII de Norvège.
Il prend dès lors de nombreuses dispositions pour assurer la régence au cas où il venait à disparaitre. A bord d’un sous-marin Britannique, il rejoint en urgence la France mais le sous-marin est attaqué et gravement endommagé. L’équipage s’en sortira malgré tout. Le sous-marin accoste finalement dans la rade de Brest et de là Eric rejoint Paris par le train, puis retrouve son régiment.
De part ces faits d’armes, il recevra les palmes de la Croix de guerre.
Rapatrié d’une mission spéciale, il est gravement blessé. On lui autorise de rejoindre son régiment en voiture, mais celle-ci est pris sous le feu de tirs ennemis allemands et il est gravement blessé. Son chauffeur est alors tué sur le coup. Rapatrié trop tard, il meurt, seul à l’hôpital de Vichy, anonyme dans un couloir, au soir de ses 18 ans, nous sommes le 13 juin 1940.
Quelques mois après sa mort, l’Allemagne autorise le transfert de sa dépouille vers la Principauté de Swedenborg, encore occupée par l’armée Allemande. Il sera, conformément à ses souhaits, inhumé dans la Cathédrale Saint Olaf auprès de ses parents.
Eric sera le dernier Prince de la principauté, Swedenborg refusant d’avoir un Prince étranger, et la principauté vote finalement son rattachement à la Norvège.
POUR LE SOCLE
Les valeurs du scoutisme
A l’époque des romans de Serge Dalens, le mouvement du scoutisme est en plein essor, et les histoires d’Eric sont remplies d’anecdotes et d’aventures se situant dans cet environnement.
Beaucoup de jeunes des banlieues découvrent en effet la nature et les valeurs qui en découlent en se regroupant au sein des mouvements scouts.
Serge Dalens a toujours eu une grande préoccupation pour la délinquance juvénile. A son époque, il n’y a pas de lois qui protègent les mineurs et beaucoup dès leur plus jeunes âge tombent dans la délinquance, le vol et finissent pour certains en prison ou dans les maisons de redressements aux méthodes d’enseignements pour le moins contestables et brutales.
Serge Dalens a la conviction que le scoutisme peut être une manière de sortir des adolescents de la violence et de leur environnement criminel. Il avait à cœur de leur faire découvrir les valeurs du partage, de la chevalerie et de l’entraide.
Sa conviction était que les enfants devaient être pris au sérieux, et que dans le contexte difficile de la seconde guerre mondiale, il n’était pas bon de cacher la vérité aux enfants sur les souffrances de la vie et la réalité de tous les jours.
A propos de la mort d’Eric, Il écrivait notamment : « Je pense, moi, qu’un garçon de quinze, seize, dix-sept ans, est un garçon. C’est-à-dire un homme ! Qu’il n’y a pas de raison de le traiter à la paix autrement qu’à la guerre. De le traiter dans sa maison autrement qu’en ces jours de 40 où il courait dans les champs. De lui cacher la vérité ».
C’est donc délibérément qu’il a fait mourir le héros principal de ces romans, sans doute pour que les adolescents arrivent à devenir des hommes forts et robustes prêts à affronter les duretés de la vie.