"C'est l'heure d'achever la réconciliation des dieux vaincus et des saints. Je sens leur parenté ; elle dérive pour moi de tant de siècles passés aux mêmes lieux, et je crois qu'ils peuvent aujourd'hui s'entraider. Un peuple a dans l'âme un sanctuaire qu'il tend sans cesse à restaurer. Je veux sauver les sources pures, les profondes forêts, à la suite des églises. Et pour maintenir la spiritualité de la race, je demande une alliance du sentiment religieux catholique avec de l'esprit de la terre. [...] Eglises du village, nature française, profondes forêts, sources vives, étang au fond des bois, comme tout cela sonne harmonieusement ensemble ! Puissions-nous pieusement recueillir ces parcelles agissantes, organiser nos rapports avec ces vérités de brouillard, assister au retour des pauvres dieux locaux dans l'arche du divin, à leur purification et à leur salut ; puissions-nous les réconcilier avec Celui qui préside notre civilisation et créer en nous la plus riche unité contre les grossiers destructeurs". (Maurice Barrès, La Grande pitié des églises de France, 1914)
Gaspard Valènt, pour le SOCLE
La critique positive de La Grande pitié des église de France au format .pdf
Contexte historique
La loi de Séparation des Eglises et de l’Etat fut votée le 9 décembre 1905, mettant fin à mil-cinq-cent-vingt-cinq années de reconnaissance officielle du christianisme romain comme religion de la France. Il ne sera pas ici question de discuter du bien ou du mal de cette loi, mais d’en étudier les conséquences sur le patrimoine national. En accordant, par son article 13 - qui sera abrogé sous Vichy - le droit aux communes d’exproprier le clergé des églises qu’ils ne parvenaient pas à entretenir, cette loi permit à nombre de mairies anticléricales de régler leurs comptes avec leur ennemi de toujours. De nombreux prêtres furent chassés de leur paroissiale, les congrégations rebelles furent dissoutes, leurs biens séquestrés et vendus au profit de l’Etat. C’est ainsi que les moines du massif de la Chartreuse se virent contraints de quitter leur maison-mère qu'ils occupaient depuis le XIe siècle pour se réfugier à Lucques, y emportant la recette de leur délicieuse liqueur. S'ils regagnèrent leur abbaye sous Pétain, les bénédictins chassés en 1905 vivent toujours à Maredsous, en Belgique, où ils ont transporté leur bibliothèque et continuent à produire l’une des meilleures bières au monde (pour commencer à relier le vandalisme anticlérical républicain d'hier au vandalisme musulman d'aujourd'hui, notons que l'architecte de l'abbaye bénédictine de Maredsous est le même que celui du couvent des Clarisses de Roubaix, attaqué à la voiture-bélier par des musulmans l'an dernier). L’Abbaye-aux-Bois, où Madame Récamier, ruinée par les spéculations de son mari, recevait son vieil adorateur Chateaubriand, fut dépouillée de sa rampe d’escalier en fer forgé et de ses lambris sculptés avant d’être vendue et rasée en 1906. Elle a été sacrifiée au percement d’une rue qui n’a même pas l’excuse de mener quelque part puisqu’elle finit en cul-de-sac. A Besançon, en 1908, la Compagnie du gaz démolit le chœur et le transept de l’ancienne abbatiale Saint-Paul, qui date du XIVe siècle, afin d’agrandir son usine. L’année suivante, l’église paroissiale de Grisy-Suisnes était rasée, et les squelettes des religieux enterrés sous son dallage subissaient diverses profanations. A Vendôme, la mairie faisait de l’église ses latrines publiques. La cuvette étant une pierre tombale délogée du cimetière. C’est dans ce contexte de vandalisme que s’éleva la voix de Maurice Barrès, député du Ier arrondissement de Paris et membre des académies française et de Stanislas. Par une série de discours prononcés sous les huées anticléricales de la Chambre, alors dominée par les radicaux-socialistes, il réclama le classement de la totalité des églises de France antérieures à l’an 1800. La loi 1887 sur la protection des monuments historiques le permettait en théorie, mais la Commission nationale des monuments historiques était composée de disciples de l'historien républicain anticlérical Eugène Viollet-le-Duc, dont la pensée sacrifiait volontiers l’ensemble à l'exemple. Aussi, seuls les "archétypes", les monuments exemplaires et prestigieux étaient classés, tandis que la majorité des anciennes églises était délaissée. A cela, rien de grave : les catholiques assumant parfaitement l'entretien de leurs églises. Le problème vint avec le vote de la loi sur la Séparation des Eglises et de l'Etat, qui supprimait les fabriques et confiait l'entretien des églises au soin des communes, lesquelles, plutôt que d'entamer leur budget par de nouveaux crédits, choisirent souvent de chasser les fidèles du sanctuaire, d'en vendre le mobilier aux enchères et puis de le raser. A noter que le rapporteur de la loi 1905, Aristide Briant, tout socialiste qu'il fût, n'avait pas pour but la disparition des églises de France, mais leur prise en charge par des associations cultuelles regroupant les catholiques de France. De cette manière, ces derniers auraient été réconciliés avec la République qui leur aurait reconnu une existence légale tout en les considérant au même titre que n'importe quel croyant. C'était, dans la logique progressiste du Gouvernement, l'évolution naturelle des rapports entre l'Etat et l'Eglise depuis les concordats successifs de François Ier et de Napoléon Ier. C'était surtout renouer avec la politique anti-chrétienne modérée de la Ière République tardive, celle du Directoire, au cours de laquelle la persécution contre le clergé prend fin sans que le budget des Cultes ne soit rétabli. Mais le pape Saint-Pie-X refusa catégoriquement toute collaboration avec la République anticléricale et interdit aux catholiques français de se constituer en associations cultuelles. Le pape antimoderniste tenta donc un bras de fer contre la IIIe République pour sauver son honneur. Pendant que les deux camps s'opposaient - au cours des inventaires du mobilier liturgique, des émeutes de fidèles éclatèrent, l'une d'elles faisant un mort et quatre blessés - les églises continuaient de s'effondrer. C'est alors que Maurice Barrès intervint, défendant les églises de France tout en sachant se garder à bonne distance d'un cléricalisme militant qui l'aurait immédiatement condamné devant la Chambre, et au profit duquel il avait de toutes façons de meilleurs arguments, certes catholiques, mais enracinés plus profondément que ceux auxquels les républicains s'attendaient. Des arguments faisant appel à l'éternité de l'universalisme absolu du sens du sacré autant qu'à l'identitarisme farouche de l'esprit de race. Le sang d'un peuple a coulé sur le sol où les pierres de l'église se sont dressées pour le salut de ses âmes. Détruire cela, détruire ou nier cette mémoire n'est pas qu'un acte anticlérical, c'est une trahison mémorielle, c'est un nihilisme de sang.
Chapelle St-Lauent de Lannourec en Goulien (crédit: GO69)
Combat
Maurice Barrès ne voyait pas dans les églises de France les simples illustrations de l’histoire de l’architecture nationale, pas plus qu’un corpus dans lequel on pourrait trouver quelques chefs-d’œuvre en délaissant le reste. Il y voyait, au bord du ruisseau du temps, les jalons, les bornes, les repères d’un peuple. C’est d’ailleurs la première image de son ouvrage, celle d’un repos méditatif au bord d’un cours d’eau à l’ombre d’une chapelle médiévale. Sentiment pétrifié, repère spirituel d’une race qui, au fond, n’a pas changé et reconnaît la terre qu’il foule comme celle que les siens ont toujours foulé. C’est l’âme du sol. Mais l’église n’est pas seulement l’émanation de la terre, elle prend la forme des trois angles de son moule : le sol, le sang et les cieux. Le sol lui donne son matériau, le sang son caractère et les cieux son élancement vertical. Mais nous ne sommes pas ici pour parler d’histoire de l’art, presque au contraire même. Car il ne faut pas glisser au verbiage de l’art, de la beauté, des charmes du passé, de l’intérêt historique, toutes demi-vérités qui livrent au caprice – je dirais même à la mode – l’immense foule des monuments et qui, finalement, serviront à les condamner plutôt qu’à les sauver. C’est une élite européenne et chrétienne qui, par goût, détruisit les chefs-d’œuvre du gothique tardif pour les remplacer par des ornements néoclassiques dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. L’indifférence, au moins, laisse aux vieilles dents du temps le soin d’élimer des pierres que les passions de la mode condamnent alternativement et arbitrairement à la restauration abusive ou à la destruction. Bien sûr, l'indifférence n'est pas satisfaisante puisqu'elle laisse les monuments se détruire lentement au milieu d'un peuple - peut-on alors encore employer le terme ? - déraciné. Mieux vaut le respect, la tradition, la continuité, qui entretiennent le monument dans ses dimensions tant physique que spirituelle. Les églises sont plus que des œuvres d'art et plus que des lieux de culte chrétiens. C'est le lieu où, posant l'épée ou l'outil, la communauté se réunit pour prier dans la même foi. L'église délimite un espace en retrait du monde, un espace de recueillement dont chacun, de l'athée au catholique, du libertin au renonçant, a besoin, qu'il le sache ou non. Répondant à ce sentiment humain, l'église - avec une minuscule - n'est pas universelle pour autant. Elle appartient à la communauté de fidèles qui l'a construite et à ses descendants. Elle appartient au sol sur lequel elle repose et à la race qui le foule. Maurice Barrès fait remarquer - et c'est un fait reconnu en histoire de l'art - que les sculptures qui la peuplent portent les traits de ceux qui y prient. Les larges faces des statues tourangelles se distinguent des fins visages de celles du Jura, les forts et ronds personnages de l'Alsace n'ont pas les jolies pommettes hautes des sculptures du Sud-Ouest. Les saints, de région en région, ne sont pas les mêmes et certains ne sont vénérés que dans de fort petites localités. Qui connait saint Foutain, patron de la vigueur sexuelle et de la puissance reproductrice virile, prié entre Signes et Ollioules seulement ? Qui connait saint Edern qui, monté sur un cerf, n'est prié qu'à l'intérieur des terres finistériennes ? Anciens dieux et anciennes déesses païens, esprits locaux christianisés et nymphes et satyres jamais déracinés, le catholicisme européen n'est que l'unificateur des paganismes d'Occident, dont les églises sont la plus belle illustration et la plus irréfutable preuve. J'ai parlé des styles pour la sculpture, j'aurais pu dire la même chose de l'architecture, qui, du reste, n'en est distinguée que depuis fort peu de temps. Chaque région a donné à son architecture la forme du caractère de sa race. Que m'importe que vous conserviez l'église de mon chef-lieu, si vous mettez à bas celle de mon village, dit en substance Maurice Barrès.
Fontaine de la chapelle Ste-Veronique de Bannalec (crédit: Silex)
Au-delà de l'opposition entre les progressistes et les conservateurs
"Un art qui a de la vie ne produit pas le passé ; il le continue" disait le sculpteur Rodin, qui signa d'ailleurs la pétition pour la sauvegarde des églises de France de Barrès. Notre auteur affirme dans son livre moins œuvrer pour le passé que pour l'avenir, il dit œuvrer pour l'éternel. C'est là que deux visions du progrès s'affrontent. On définissait volontiers aux XVII et XVIIIe siècle l'Europe comme, notamment, un ensemble de nations portées par le progrès constant des lettres, des sciences et des arts. Son allégorie la montrait tenant les attributs des domaines dans lesquels elle avait surpassé les autres peuples : technique, art, science, guerre, etc. Le progrès était alors un constat objectif pouvant se faire dans tous ces domaines. En art par exemple, chacun était capable de reconnaître que l'art gothique était un progrès sur l'art roman, et que la peinture du XVIIe siècle avait atteint des sommets qui ne seront plus qu'égalés, au mieux, par la suite. De nos jours, le relativisme a détruit toute capacité de jugement et de hiérarchisation et il n'a guère que pour le domaine de la science que l'on s'accorde à parler de progrès objectif. Tout le monde est d'accord pour dire que savoir que la terre est ronde et qu'elle tourne autour du soleil est un progrès par rapport à croire qu'elle est plate et immobile. Or, le savoir scientifique progresse en s'appuyant sur ses découvertes précédentes. C'est parce que le moine catholique tchèque Georg Mendel a découvert les lois de la génétique en1866 que l'on peut aujourd'hui faire le séquençage du génome humain et comprendre les lois de l'évolution. Si le nihilisme touchait la science, nous verrions des scientifiques refuser de lire les travaux et utiliser les outils de leurs prédécesseurs et le savoir régresser jusqu'à disparaître dans les égarements stériles. Ce que je dis est absurde, mais c'est ce qui s'est passé dans les arts et les lettres. Aujourd'hui, seule la science - et ses corollaires que sont la technique et la médecine - progressent en Occident. Voilà pourquoi le modernisme est un nihilisme et non un progressisme, alors même qu'il se présente comme le seul progressisme qui soit, condamnant tous ceux qui le rejette comme réactionnaires et passéistes. De la même manière que l'on ne peut monter à une échelle dont on scie systématiquement les barreaux sur lesquels on repose, il ne peut y avoir de progrès que dans la continuité, et toute attitude anti-traditionnelle ne peut qu'être régressive. Je n'aurais de meilleure illustration que les "œuvres d'art" contemporaines. L'Occident ne doit et ne peut ni stagner ni revenir en arrière. Quel est donc ce fameux progrès qu'appelle de ses vœux Maurice Barrès, ce changement dans la continuité, cette évolution dans la tradition ? Je ne saurais mieux faire pour y répondre que de citer l'auteur lui-même :
"C'est l'heure d'achever la réconciliation des dieux vaincus et des saints. Je sens leur parenté ; elle dérive pour moi de tant de siècles passés aux mêmes lieux, et je crois qu'ils peuvent aujourd'hui s'entraider. Un peuple a dans l'âme un sanctuaire qu'il tend sans cesse à restaurer. Je veux sauver les sources pures, les profondes forêts, à la suite des églises. Et pour maintenir la spiritualité de la race, je demande une alliance du sentiment religieux catholique avec de l'esprit de la terre. [...] Eglises du village, nature française, profondes forêts, sources vives, étang au fond des bois, comme tout cela sonne harmonieusement ensemble ! Puissions-nous pieusement recueillir ces parcelles agissantes, organiser nos rapports avec ces vérités de brouillard, assister au retour des pauvres dieux locaux dans l'arche du divin, à leur purification et à leur salut ; puissions-nous les réconcilier avec Celui qui préside notre civilisation et créer en nous la plus riche unité contre les grossiers destructeurs."
Gauche: menhir de Saint-Uzec (crédit: Christophe Marcheux). Droite: chêne à la Vierge de la foret de la Guerche (crédit: Marie Guillaumet)
Résultat
Maurice Barrès parvint, en quelques années, à retourner l'opinion de la Chambre en faveur d'une défense des églises de France. Grâce à lui, de nombreuses destructions cessèrent et la loi sur la protection des monuments historiques fut votée en 1913. Hélas, la Guerre se montrera encore moins patrimoniale que le modernisme des gauchistes anticléricaux. Aujourd'hui, les destructions d'églises se poursuivent, non plus par l'action de républicains modernistes, mais par celle, le plus souvent, de promoteurs immobiliers capitalistes. L'époque des idéologies est révolue et il n'existe plus de vandalisme que financier. Si l'on s'en tient seulement aux six dernières années et aux églises, on trouve déjà la destruction du collège du Sacré Cœur de Ploërmel (XVIIe s.), faute de crédits pour le restaurer, de la sacristie de la chapelle de l'hôpital Laënnec de Paris (XVIIIe s.), au cours d'une opération immobilière, des églises de la Ferrandière de Villeurbanne (Louis Philippe) au profit d'une barre de logements, de Bourzolles (XIXe s.), de la flèche de l'église de l'Immaculée Conception de Montauban (Second Empire), de la chapelle St-Roch d'Ars-sur-Moselle, remplacée par des logements et parkings, de la chapelle de la Mériais, à Vitré (XIXe), de la chapelle du Pensio du Puy en Velay (Second Empire), rasée au profit d'un bâtiment universitaire, des églises de Segré et de Gesté (XIXe s.) ; ainsi que les promesses de démolition, faute d'entretien, des églises St-Pierre de Rosières-devant-Bar (XIV et XVe s.), de la superbe église St-Laurent de Maclaunay, à Montmirail, qui elle date du XVIe siècle, peut-être la plus belle des églises de France, de l'église basse de Brézins (début XIXe), et de l'église N.-D.-du-Saint-Cordon de Valenciennes (Second Empire). Le bilan est lourd. Si la Ve République s'est montrée fort peu patrimoniale, la funeste loi Defferre de 1983, qui donnait aux maires la capacité de gérer pleinement l'urbanisme de leur commune, a multiplié les destructions. Il est donc urgent qu'un nouveau combat pour la sauvegarde, non seulement des églises antérieures au XIXe siècle, mais du patrimoine culturel et naturel dans son ensemble soit mené.
Destruction de l'église Saint-Pierre-aux-Liens de Gesté
Pour le SOCLE
- La spiritualité est indispensable à l'homme, qui sans elle perd ce qui fait de lui un humain pour le renvoyer au rôle de machine. A chaque race la sienne et à la nôtre celle qui a donné les églises, que les républicains de gauche de l'époque et les capitalistes d'aujourd'hui détruisent. En les laissant faire, on les laisse tarir l'âme européenne au profit d'un lit sec qu'ils pourront remplir de ce dont nous ne voulons pas.
- Cette spiritualité émerge du sol et remonte, comme la sève des arbres, dans le sang de la race qui le foule. Elle a donné les ornements des grottes paléolithiques et les mégalithes, les temples païens et les églises. Oublier cela, c'est s'oublier soi-même. Barrès plaide pour la réconciliation du paganisme et du christianisme afin de donner naissance à une Europe forte, identitaire et fière.
- Barrès nous montre que le combat parlementaire peut s'avérer fort efficace. Si aujourd'hui, il nous semble vain - les seuls partis politiques français traitant du patrimoine dans leur programme étant le FN et ceux situés à sa droite - sachons qu'il n'était pas plus facile d'aborder ce sujet à la Chambre en pleine république anticléricale.
- Il mène son combat par-delà les tendances politiques, s'adressant à tous ceux qui ont une conscience de race et le respect de leur civilisation. Notons que cela était plus facile à l'époque, où même le républicain de gauche se disait descendant des Gaulois, héritier de l'Antiquité grecque et romaine et commandait des monuments dans les styles européens (classicisme, gothique, baroque ou art nouveau).
- Enfin, il termine par relier son combat patrimonial et spirituel à un combat écologique. Sentant que l'industrie menace la nature, il appelle à une lutte urgente contre les égarements du modernisme, qu'ils fussent idéologiques ou purement intéressés.